Nous venons d’apprendre la bien triste nouvelle de la disparition d’Anne Fraisse.

Nous avons pour la plupart d’entre nous eu la chance de recevoir son enseignement au sein de l’EFAPO et les mots qui viennent instantanément en pensant à Anne parlent de gratitude.

Ils évoquent sa qualité de présence unique, si dense et si légère à la fois, sa profondeur, son amour du mystère tout autant que sa capacité de structurer sa pensée pour nous l’offrir en guide.

Ils disent aussi son expérience des approches psycho-corporelles, sa compréhension de la perspective jungienne, son ouverture aux conceptions issues d’autres lieux et d’autres temps, sa participation à la conceptualisation de l’Analyse Psycho-Organique, la foi et la passion qui l’animaient.

Anne était une femme parmi les femmes, porteuse d’un feu qui réchauffait celles d’entre nous venues vers elle avec nos souffrances et nos failles. En sa présence, des notions comme l’amour inconditionnel et le soutien indéfectible prenaient sens. Elle savait trancher aussi, exprimer une juste exigence, soutenir nos processus de guérison et de croissance.

Anne était aussi une femme parmi les hommes : inspirante, confiante et stimulante.

D’autres mots viennent, qui parlent de joie et de lumière, des liens qui nous unissent, par delà la douleur et la perte.

Nos pensées les plus chaleureuses vont vers ses proches, sa famille, ses amis, en ce moment de passage.

Nous serons de tout coeur nombreux auprès d’elle, auprès d’eux, par notre présence ou notre pensée, le mercredi 26 octobre à 14h30 à l’église Saint Martin à Meudon.

 
Ce texte est rédigé en s’inspirant des messages reçus de vous tous, désireux de partager leur peine et leur tristesse, à l’annonce du décès d’Anne Fraisse.

Tous les membres du CA sont infiniment tristes de vous faire savoir que notre collègue Jacques Vaissac est décédé il y a environ une semaine. Nos pensées et nos condoléances vont vers Christine Zürcher et tous ceux qui lui étaient chers.
Beaucoup d’entre nous l’avaient côtoyé comme formateur et comme collègue et nous avions tous apprécié son enthousiasme à transmettre et sa vitalité joyeuse lors de nos rencontres collégiales.
Nous avons choisi de vous donner à lire un texte de Jaqueline Besson qui l’a bien connu puisqu’ils ont été formateurs à l’EFAPO et ont fait connaître et enseigné l’APO en Lettonie.
Le CA.

Jacques Vaissac est décédé fin mai 2016. Il avait un cœur en très mauvais état qui s’est arrêté de battre alors qu’il était seul chez lui. Il venait d’animer un week-end avec Christine Zürcher et s’apprêtait à aller dans quelques semaines en Lettonie. Il avait 69 ans.

Jacques était un psychothérapeute qui fut toute sa vie en recherche. Après avoir fait sa formation de base à l’EFAPO (Paris IV et Lyon II si mes souvenirs sont bons), il a continué à approfondir ses connaissances en travaillant avec Gerda et Ebba Boyesen puis s’est tourné vers Federico Navarro et la végétothérapie. Il avait aussi fait un parcours analytique freudien. Après une longue pratique, en réunissant toutes ses connaissances et expériences, il a alors créé avec Christine Zürcher une nouvelle méthode l’APsySE (analyse psycho-somato-énergétique) qu’ils ont tous deux fait connaître en France et en Lettonie.

Malgré des orientations qui l’éloignaient quelque peu de la Psychologie biodynamique et de l’Analyse psycho-organique, Jacques a maintenu des liens affectifs et cognitifs étroits avec l’EFAPO et l’AAPO. Il a été pendant plusieurs années formateur EFAPO où il fut apprécié des étudiants par l’ouverture qu’il apportait et son ancrage dans les techniques corporelles.

Sa mort crée un vide dans le monde de la psychothérapie où peu de thérapeutes savent véritablement tisser plusieurs méthodes. C’est un choc douloureux pour Christine qui a travaillé trente ans avec Jacques ; ils ont écrit ensemble un livre « Souffrir ou aimer » APsySE – Un devenir des thérapies reichiennes.

Un des derniers souvenirs que je garde de Jacques : une prairie un soir d’été letton, à Sigulda, où Jacques dansait entraînant avec lui tout un groupe de thérapeutes qui assistaient à un colloque APO.

Jacqueline Besson

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Merci à tous,
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