Le Livre
Dès 2005 nous avons fait une sélection en prévision de l’Exposition de 2006 à Alger. Nous avons retenu 120 photos qui figureront dans ce livre. Ce sont celles qui ont été exposées de nombreuses fois (voir la liste des Expos).
Voici les thèmes principaux : rues de jour, cours de maison, terrasses avec des femmes, cimetières, minarets, commerces, enfants dans les rues, panoramas, rues de nuit pendant le couvre-feu, marchés, etc…
Nous n’avons pas voulu montrer la guerre, qui n’était pas le sujet du livre.
Nous nous sommes attachés à la vie de tous les jours pour tenter de brosser un portrait objectif de cette cité millénaire. La grande majorité des photos de jour sont situées, car nous n’avions pas le temps de tout noter. L’urgence primait. En revanche, toutes les photos de nuit sont datées et le nom de la rue est cité. Je ne faisais pas plus de deux bobines par nuit (24 clichés) et je prenais le temps de rédiger un conducteur avec le maximum de détails.
Une jaquette amalgamée avec la couverture et imprimée en quadrichromie présentera un plan de la Casbah en couleurs, découpé en quartier. Ce plan est la reproduction d’un original aujourd’hui hors d’usage dont nous nous servions afin de ne pas photographier deux fois la même rue. Il sera utile à ceux qui voudraient, par curiosité, se repérer dans ce labyrinthe.
En page de garde, je tiens beaucoup à cette gravure de 1862 de Thorigny qui nous montre la démolition des remparts, destruction stupide qui nous prive aujourd’hui d’une remarquable architecture en front de mer datant de la domination turque.
Toutes les photos sont en noir et blanc, négatifs 6X6 Rollei et 24X36 Leica. La numérisation sera faite d’après les tirages 30×40 de 2005 ou des « vintage ». La plupart des photos seront accompagnées par des textes puisés dans des ouvrages de voyageurs, d’historiens, d’ethnographes et de romanciers tels que Pierre Loti, Ernest Feydeau, Guy de Maupassant ou encore d’urbanistes comme fut Eugène Pasquali, auteur d’une remarquable thèse sur El-Djezaïr, que j’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs fois à l’époque où nous avions besoin de renseignements confidentiels à propos des intérieurs de maisons historiques.
Ces textes seront placés en regard de la photo qui leur convient le mieux.
Albert Camus sera mis à contribuions avec deux petits textes extraits de « L’été » dont l’un illustre bien La rue des Bouchers, et l’autre le marchand de créponé sur la Place du Gouvernement.